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Le Cantique des Cantiques

Le prélude du Cantique des cantiques pourrait être l’accueil hebdomadaire du shabbat vendredi soir (Le Shabbat est appelé la fiancée d’Israël).

Le peintre Benn a illustré chacun des 107 versets du cantique par l’image de la calligraphie.

Il existe deux disques du Cantique des Cantiques :
- Un premier disque : Jean David texte intégral
- Un deuxième disque : Jean David dans sa version française

Pour mémoire, nous indiquons ici que René Raphaël Guedj a créé la fondation « racines et sources » à Genève dont le but est de présenter et partager la dimension universelle de la pensée juive.
Faire partager au monde les valeurs du judaïsme est une tâche essentielle aujourd’hui.

Ce livre est appelé « Cantique des Cantiques » car il est le point d’orgue de tous les cantiques du monde.

On lit le Cantique des Cantiques à l’office du shabbat pendant la fête de Pâques car c’est l’amour humain libéré de ses engluements déterministes qui, transfiguré, est alors capable de nous mener à l’amour divin. Il faut donc passer par Pâques, fête de la libération.

Dans le Cantique s’offrent au moins deux niveaux de lecture où il s’agit soit de D. et Israël, soit de l’homme et D.
L’érotisme est une des composantes de toute spiritualité, mais il peut être difficile d’accéder au véritable amour de D. si l’on veut que cet amour remplace l’amour entre un homme et une femme.

Rabi Aquiva disait que :
« Tous les livres sont saints, mais celui-ci c’est le Saint des Saints »
C’est grâce à cette assertion que la cantique nous a été conservé.
On peut comparer le terme « hadodi », la fiancée, et la femme du cantique des cantiques.

L’aventure commune de D. et d’Israël est toujours présentée dans la Bible comme celle d’un couple qui va bien ou qui va mal.

Ils se cherchent. Il y a quelques rencontres brèves, et beaucoup de ratages… C’est plutôt un monologue : il lui parle, elle lui parle.
Le plus souvent le style direct indique qu’il y a une volonté de se parler.
Ceci n’existe pas dans le Berechitt, ni dans le Gan Eden (Jardin d’Eden) censé être le lieu et le moment si l’on peut dire, de l’idylle, où c’est avec le serpent que le premier dialogue a lieu.
Au début de la Genèse, Adam et Eve ne se parlent pas.

« Ouvre-moi ma sœur, ma parfaite, ma colombe »

« Je dors mais mon cœur veille, j’entends la voix de mon bien aimé, il frappe à ma porte et dit : Ouvre-moi ma sœur, ma parfaite, ma colombe ».

J’aime beaucoup ce verset car il décrit l’existence humaine. Tout le temps on est endormis, avec une neshamah (une âme) un souffle divin qui est en éveil.

Après la Galouth (l’exil) on frappe à la porte, on essaye de revenir sur sa terre.

C’est une explication très classique : le sommeil désigne l’exil.
Pendant l’exil comme dans le sommeil, on oublie tout, seul l’inconscient fonctionne, on oublie, on ne voit pas, on sent les choses mais on ne voit pas, c’est l’obscurité, on est un peu aveugle.
L’exil du peuple juif, c’est peut-être un peu un moment de vérité, un moment où il attendait, comme la Belle au Bois Dormant, le Prince Charmant, qui vient la réveiller, c’est un peu cela l’histoire du Cantique des Cantiques…

Il faut être capable d’entendre celui qui frappe à la porte, ce n’est pas tellement facile surtout quand on est grand dormeur. Constamment on dit « Réveille-toi » à Roch Hachannah et à kippour, on dit « réveille-toi de ton sommeil ».
On lit le livre de Jonas à Roch Hachannah : « Réveille-toi l’endormi ! » lui disent les matelots, quand il est sur le bateau, endormi pendant la tempête.


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Rachel Cohen

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